Solstice est une lampe à poser en grès rouge de Bourgogne, conçue à partir de deux éléments tournés : un pied qui accueille une source lumineuse suspendue par une structure en laiton, et un réflecteur amovible en céramique.

Chaque pièce est tournée à la main, pour préserver l'énergie du geste et donner aux volumes une présence vivante. Le réflecteur interchangeable permet d'ajuster la lumière : émaux métalliques pour une lumière chaude et vibrante, engobe de porcelaine pour une diffusion plus douce et neutre.

Ce luminaire en céramique est le résultat d'une série d'expérimentations sur la matière, la lumière et la modularité, cherchant un équilibre entre le geste artisanal et la rigueur du design. La simplicité formelle de Solstice reflète cette démarche, où l'intention de l'objet émerge des ajustements successifs et du travail de la main.

Chemin vers est une exposition prospective réalisée pour le groupe VEOLIA, mettant en scène les évolution de trois thématiques à l'horizon 2040 : l'énergie, les pollutions et l'alimentation. La population mondiale est emmenée à augmenter de manière exponentielle dans les années à venir, faisant de ces trois thématiques un véritable enjeu pour VEOLIA. Conçue comme 5 fenêtres sur le 2040, nous avons mis en place un futur possible mettant en scène les mutations de notre société concernant ces trois thématiques. Cette projection s'efforce d'être réaliste afin d'être adaptée à une vision à moyen terme, et afin de souligner le caractère progressif des changements qui auront lieu. Tel le témoignage d'un voyageur dans le temps ... La réflexion menée aborde des enjeux fondamentaux pour les habitants de ce futur à moyen terme. La croissance démographique, l'étalement urbain, les problématiques écologiques, les conditions de la production alimentaire et la gestion de l'énergie sont ainsi apparues comme des problématiques qui ont conduit à considérer un certain nombre de scénarios. Parmi eux, c'est celui d'une croissance décarbonée qui a été retenu. Cette hypothèse de développement suppose que notre croissance peut-être dissociée de l'émission de gaz à effet de serre et présage ainsi une continuation du monde que nous connaissons sans ses effets néfastes sur l'environnement. Optimiste et vertueux à long terme ce postulat dépend de la mise en place d'une multitude de solutions résiliantes, parfois déjà existantes, qui tardent à se mettre en place pour des raisons culturelles ou bien économiques. L'élément déclencheur de cette fiction s'est donc trouvé être le passage d'une loi, l'action la plus efficace pour amorcer de manière globale la transition vers cette croissance décarbonée. « Une redevance fixe ainsi à 30€ le prix de la tonne de CO2 et permet d'alimenter massivement les financement vers des procédé moins carbonés ». Dès lors nous observons les mutations de nos modes de vie occasionnées par cette loi qui se ressentent aux différentes échelles de la ville, du quartier et de l'habitat. Les boucles de production/consommation se réduisent, les sources d'énergies se diversifient, le marché du carbone se développe et la revalorisation des déchets devient une préoccupation publique. Suivant ce postulat, en 2040, le monde se responsabilise et bien qu'il conserve une apparence proche de celle que nous lui connaissons, certains signes de ces changements se manifestent dans les paysages qui nous étaient familiers. Divisée en cinq images et en six objets cette anticipation s'appuie alors sur la réalité pour représenter les domaines que nous pressentons être amené à changer.

Une machine qui sensibilise à la technique et propose un autre regard sur nos objets du quotidien. Cette machine à expresso murale propose à l'utilisateur de se faire spectateur de la préparation de son café. L'architecture de la machine a café (chauffe, pompage & percolation) sont éclates de manière linéaire et est revisité avec des codes formels et colorés afin de faciliter la lecture du processus. Cet objet, à mi chemin entre objet d'art et objet fonctionnel vise à créer une fascination chez l'utilisateur. La vapeur et le mouvement sont les acteurs de cette pièce qui vise à initier l'utilisateur sur le fonctionnement de la machine.

Une machine qui sensibilise à la technique et propose un autre regard sur nos objets du quotidien. Cette machine, à la rencontre entre une bouilloire et une machine à expresso utilise un piston électrique pour presser le café. Elle permet de n'avoir qu'un seul appareil pour chauffer de l'eau et rend visible le processus, à l'inverse des machines grand publique qui tendent à le mystifier. Reposant sur l'idéologie maker, elle est conçue pour être ouvrable et démontable. Son architecture et son code coloré laissent la possibilité à l'utilisateur de comprendre, d'expérimenter et de réparer cette machine. La résistance chauffante et le moteurs sont des éléments standards, faciles à trouver dans le commerce. L'électronique est divisée par fonction (alimentation, chauffage et moteur) permettant de ne changer que l'élément nécessaire si l'on souhaite réparer, ou faire évoluer la machine. C'est par la manipulation et le jeu que cette machine à expresso propose de découvrir le fonctionnement de nos objets du quotidien.

Une machine qui sensibilise à la technique et propose un autre regard sur nos objets du quotidien. La coque de cette enceinte est un textile stretch partiellement transparent, qui laisse entrevoir ou deviner les entrailles de l'objet, tout en protégeant les composants. En conférant une dimension sensuelle à l'objet, cette coque flexible invite l'utilisateur à déshabiller l'enceinte. Un jeu de moirage se créé entre le textile et la membrane, permettant de magnifier graphiquement les vibrations imperceptibles à l'œil nu, et de souligner leur importance dans la propagation du son. Une fois déshabillée, l'enceinte présente l'électronique comme un jeu de piste à suivre pour comprendre le circuit du signal sonore, jusqu'au couple bobine-aimant. L'utilisateur peut modifier le volume en ajustant la distance de l'aimant par rapport à la bobine et finalement appréhender le phénomène électromagnétique qui est en jeu.

Une machine qui sensibilise à la technique et propose un autre regard sur nos objets du quotidien. Cette enceinte est conçue pour être manipulée et pour permettre de s'approprier le son. Elle résulte d'une recherche sur la résonance des matériaux aux vibrations. L'expérimentation et des échanges avec un luthier m'ont permis de définir une série de matériaux ou de combinaison de matériaux présentant des qualités acoustiques intéressantes. Le contreplaqué de boulot par exemple, tends à magnifier les sons acoustiques, en redonnant du détail, propre aux instruments en bois, qui disparaît lors de la compression. Intuitivement, l'utilisateur saisit le rôle des vibrations dans la propagation du son et les paramètres qui rentrent en jeu. Il comprend que la matière doit être tendue pour que le son soit précis, à la manière d'une peau de tambour. En ajustant la position de l'élément vibrant, il peut jouer avec la tonalité du son (plus ou moins de graves où d'aigus). Enfin, il peut inter-changer les matériaux pour adapter le son au style de musique ou à ses goûts, voir même, expérimenter avec des matériaux qu'il a chez lui (carton, papier, plastique ...) Les fonctions électroniques ( ampli, pré-ampli et bluetooth sont détachables, afin d'être plus faciles à remplacer, mais aussi pour pouvoir identifier l'impact sur le son de chaque élément.)

Ce projet est une représentation graphique des trois points de vue sur la lumière adoptés par les scientifiques à différentes époques : rayon, onde, et particule quantique. À la manière d'une expérience menée par des chercheurs hollandais en 2005, qui sont parvenus à filmer le passage d'un grain de lumière, la collection est une interprétation de la nature de la lumière dans son intimité. Les codes graphiques utilisés visent à transmettre une sensation plus qu'une description scientifique exacte. Par un jeu de moiré, un scénario se crée de la lumière en mouvement, comme à travers l'oeillet d'un microscope. Cet objet de la vie de tous les jours nous hypnotise et nous interroge sur la nature de la lumière.

Les objets « techniques » n'ont jamais été ainsi présents dans notre habitat, qu'ils soient sous la forme d'électroménager, d'ordinateurs, ou d'objets connectés.
Spontanément, on souhaite faire disparaitre les marques de cette technique envahissante, pour ne garder que la fonction qui en résulte. La technique semble souffrir d'une mauvaise réputation. On la cache puisqu'elle est jugée indésirable visuellement.
Pourquoi ne pas exploiter les capacités esthétiques de cette technique pour raconter à l'utilisateur le fonctionnement des objets ?
La carterisation des objets et l'obsolescence programmée ont au fil des année, rendu normal le fait de ne plus comprendre et de ne plus réparer nos objets, tant qu'ils fonctionnent. Cela a généré au passage une frustration : on ne sait plus dire pourquoi un objet ne fonctionne plus.
Les recherches menées lors de mon projet de diplôme visent à explorer différentes manières de redonner la possibilité à un utilisateur de connaitre ses objets. Il s'agit de jouer avec la mise en scène afin que l'objet explique par lui-même son fonctionnement, d'inciter à la manipulation et pourquoi pas de créer un lien affectif avec cet objet, comme on pouvait l'avoir avec une mobylette.
Dans cette recherche, le mouvement, les couleurs, les jeux de « montrer/cacher », les formes symboliques et l'expérimentation sont des moyens de guider l'utilisateur dans la compréhension des objets du quotidien.

Un process de production robotisé, par magnétisme.

Utilise t-on vraiment le plein potentiel des brats robotisés dans la production contemporaine ?

Grow a pour but de permettre au plus grand nombre de prendre part à la création d'un objet. Grâce à Kinect, l'utilisateur modèle son objet à la manière d'un paysage, jouant sur les reliefs et les piques générés lors de ses mouvements. Le robot réinterprète cette esquisse pour en faire une pièce rendu unique par la dichotomie existante entre la précision du robot et l'aléatoire du magnétisme. La matière s'élève dans les airs et génère des arborescences minérales donnant vie à une curiosité issue d'un rapport étroit entre l'humain et la machine

Un projet réalisé en collaboration avec Xavier Montoy

Vision périphérique est un ouvrage mélant Recherche et fiction réalisé dans le cadre mon diplôme de fin d'études de l'ENSCI - Les ateliers.

Il se déroule dans un futur hypothétique, où la technologie occupe un rôle central dans la société. Elle régit nos mouvements, notre manière de travailler et nos rapports sociaux. Toute responsabilité se trouve transférée à la machine.

On y suit Ulysse, le personnage principal dans son évolution vers une idéologie proche des hackers et des makers.

Fatigué de ne pouvoir influer sur le monde qui l'entoure, Ulysse s'éveille à un regard critique sur les conséquences du progrès. Il débute un chemin initiatique, en quête d'une capacitation qu'il ne parvient pas à trouver dans sa vie quotidienne.

Au fil de ses expériences et de ses découvertes, il voit sa réflexion évoluer, se construire et se modérer.

Cette fiction entrecoupée de volets théoriques retrace l'évolution d'un questionnement à propos de la technologie, du progrès du « faire soi-même » et de leur impact sur notre société.

Mémoire réalisé sous la direction de Camille BOSQUÉ